L’anxiété, la dépression et le yoga.

L’anxiété est un sentiment indéfinissable d’insécurité. Elle rend l’esprit agité: en étant anxieux, je rumine, je ressasse les mêmes évènements sans cesse, remettant constamment les choses en doute. Loin d’être connecté à mes ressentis et la réalité du moment présent, je me projette et me base sur mes peurs pour déformer la réalité. Physiquement, la personne anxieuse n’est pas très présente, ses mouvements sont rapides et saccadés.

L’anxiété a beau être mentale, elle se répercute sur le corps (rythme cardiaque, pression du sang, tension musculaire, maux de ventre, migraines, sommeil agité, etc.). Souvent, pour soulager ses souffrances, l’anxieux a recourt à l’automédication telle que l’alimentation malsaine, la consommation de drogues, l’alcool et ses substituts.

En yoga, à l’aide des postures et des respirations, associées à un travail sur les pensées, nous aidons à modifier, en prenant conscience de soi et de ses mécanismes, l’état d’inquiétude et de peurs démesurées. Aussi, en mettant l’emphase sur l’expiration, les postures d’ancrage, de fermeture et d’équilibre, nous intégrons de nouvelles habitudes et marquons le corps dans ses mémoires. Nous pratiquons la méditation pleine conscience et ramenons l’esprit en mouvement au centre de nos ressentis, pour retrouver l’essentiel et s’enraciner dans notre soi réel.

La participation du sujet est très importante et la profondeur des résultats en dépend.

La dépression est un trouble mental marqué par la tristesse, la perte de sens et de l’estime de soi, un désintérêt des activités qui habituellement nous procurent du plaisir, un discours mental souvent lourd, sombre, négatif et auto-dérisoire. Physiquement, le dépressif se déplace lentement et se sent rapidement fatigué. Un déséquilibre hormonal s’installe peu à peu gérant les humeurs et l’énergie de la personne.

Souvent causée par une ou plusieurs blessures affectives non-réglées, un choc émotionnel ou un évènement majeur refoulé, la dépression peut être vécue très longtemps sans que le sujet ou l’entourage ne s’en rende compte. Il n’est pas rare que les habitudes dans les gestes autodestructeurs soient le centre de la vie de la personne dépressive (isolement, consommation de drogue et/ou stupéfiants, alimentation et relations intimes malsaines, etc.). Il sera nécessaire d’amorcer un processus de guérison à la fois physique, émotionnel et mental.

En yoga, on accompagnera la demande de repos naturelle du corps et du système nerveux. Favorisée par l’expiration et le contrôle subtil de l’énergie, les postures d’ouverture, d’inversions, d’enracinement et toutes postures du corps qui aident à prendre sa place, l’assumer et voir les choses telles qu’elles sont. La pratique de la méditation pleine conscience, des exercices énergétiques en lien avec les chakras et la lecture spirituelle peuvent être conseillés pour aider à ouvrir le mental et développer le discernement.

Après avoir aidé le participant à prendre conscience de ses blessures et ses ressentis: les accepter, les comprendre, les assumer et s’en détacher; le yoga-thérapeute peut le diriger vers les postures stimulantes et énergisantes, de sorte à redonner une vitalité et l’amour propre nécessaire au passage à l’action vers l’épanouissement personnel.

Ceci dit, chaque situation est différente et requiert une adaptation personnalisée. Encore une fois, la participation de la personne qui en souffre est très importante et la profondeur des résultats en dépend.

Il est évident que dans certains cas, une psychothérapie est suggérée et il me parait nécessaire de mentionner que d’autres alternatives sont accessibles et peuvent soient remplacer ou compléter votre pratique de yoga.